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Les guerres de l’information à l’ère numérique

Auteur : Céline Marangé et Maud Quessard

Éditeur : Humensis

Date de parution : 2021

Domaine : Politique, média, communication, information numérique

Mots clés : Information, Démocratie, Puissance des États, Désinformation, Révolution numérique, Capacités de communication

Sujet

 

Le livre traite des guerres de l’information à travers quatre parties distinctes. Dans la première, l’auteur analyse diverses techniques et utilisations de l’information, mettant particulièrement l’accent sur son rôle critique dans les conflits armés. La deuxième partie se penche sur les guerres de l’information, examinant les stratégies de nations telles que la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, les monarchies du Golfe. La troisième partie aborde les défis auxquels sont confrontées les démocraties dans le domaine de l’information. Ceci en explorant des pays tels que le Royaume-Uni, les États-Unis, Israël, le Japon, et la France, mettant en avant les différentes approches adoptées face aux manipulations de l’information. Enfin, la quatrième partie examine les réponses scientifiques, juridiques et politiques aux enjeux de la désinformation. Elle traite notamment de la mesure de l’influence de la désinformation, des menaces numériques en période électorale, des mesures prises contre les manipulations de l’information, et des défis liés à la régulation en ligne. Le livre nous donne une analyse approfondie des enjeux liés à la communication, à la manipulation de l’information et à la résilience collective.

Résumé

 

Partie 1 du livre, l’auteur nous parle des différentes techniques et usage de l’information. 

Dans le chapitre 1, on aborde l’arme de l’information dans les conflits armés. Dans celui-ci, on parle des différents conflits qui ont eu lieu et l’on démontre l’importance qu’avait l’information dans ceux-ci. En effet, dans les conflits armés, il fallait des informations pour connaître l’état de son ennemi et sa position et lorsque cette information était manipulée et modifiée, on parlait de désinformation. Dans ce chapitre, on rappelle et illustre le besoin d’avoir des informations et surtout les bonnes informations pour l’élaboration d’une stratégie. 

Dans le chapitre 2 on parle de couches basses du cyberespace : contrôle des flux migratoires et cartographie d’internet. Dans celui-ci, l’auteur traite le sujet de la mise en place d’un nouveau pour contrer en premier la fuite d’information. Mais ce n’est pas tout, il traite aussi et notamment la manière de cartographier les routes des réseaux et la circulation des données. 

Dans le chapitre 3, on aborde un sujet plus d’actualité qui sont les techniques l’amplification sur les réseaux sociaux. Dans ce chapitre, l’auteur parle de la manière dont les réseaux sociaux permettent aux personnes qui n’ont pas beaucoup de voix de se faire entendre et de relater des choses qui peuvent parfois être vraies ou fausses. Il nous décrit les différents types de compte amplificateur que ce soient ceux authentiques, inauthentiques ou encore les comptes automatiques “(bot)”. Et enfin, il y a aussi la manière dont certaines personnes vont juste tenter de manipuler l’information avec les réseaux sociaux. 

Partie 2 du livre, l’auteur parle des guerres de l’information en contexte autoritaire.

Le chapitre 4, nous présente la Russie <<l’espace informationnel>> comme terrain de conflictualité. Dans celui-ci, on voit comment la Russie utilise les informations au sein de leur institution, la manière dont elles s’ en servent avec le peuple, mais aussi avec le reste du monde. Il y aura aussi la manière dont ils protègent leurs informations, la manière dont ils s’en servaient pour attaquer d’autres pays et surtout comment ils la contrôlaient lors d’opérations armées. 

Le chapitre 5, va aborder quant à lui la Chine avec sa modernisation des pratiques de guerre de l’information. Dans ce chapitre, on nous présente l’importance de l’information pour la Chine depuis plusieurs années et bien avant notre ère, en effet, en Chine lors des guerres, l’information représentait l’un des facteurs les plus importants pour la stratégie. On nous raconte qu’il l’utilisait aussi pour la propagande et là contre-propagande. Mais le plus important est qu’il montre comment ces pratiques ont évolué jusqu’à aujourd’hui avec l’intelligence artificielle et la digitalisation. 

Dans le chapitre 6, on voit la Corée du Nord et la stratégie informationnelle de Kim Jong-un. Ici, on parle de la manière dont la Corée du Nord s’est retrouvée prisonnière d’une idéologie et d’une interprétation des autres nations du monde. Cette idéologie qu’ils ont choisie est tournée vers le dirigeant, sa famille et les habitants, ce qui fait que les habitants seront plus enclins à croire ce que le dirigeant diffusera que ce que l’occident peut montrer. Il dispose d’une agence de presse qui a le monopole de l’information et on voit comment à travers cette agence les dirigeants peuvent transmettre le message qu’ils veulent et mène leur propagande comme bon leur semble.

Le chapitre 7, lui, nous parle de l’Iran, sa stratégie asymétrique et sa diplomatie de masse. Avec ce chapitre, on voit une nation qui découvre l’importance de l’information et son rôle dans leur lutte ou guerre, on voit que l’Irak réalise qu’elle a besoin de cette nouvelle chose, car elles ne peuvent battre leur adversaire de front. Le chapitre va nous montrer surtout les différentes façons dont l’Irak décide de se servir de l’information pour lutter et renforcer leur politique. 

Pour le chapitre 8, on aura, les monarchies du Golfe avec les guerres de l’information dans la crise de juin 2017. Dans ce chapitre, l’auteur nous expose l’analyse de l’origine de la crise du 5 juin 2017 et les conséquences qu’il a causées. Ils nous montrent aussi l’importance des réseaux sociaux lors de cette crise, des batailles virtuelles de cette crise et des stratégies employées pour influencer des personnes et des nations.



Partie 3 du livre, ils abordent les démocraties aux guerres de l’information.  

Le chapitre 9 aborde le Royaume-Uni et la manière d’appréhender une sécurité réputationnelle. Le chapitre se penchera notamment sur la manière dont la grande Bretagne a dû et su s’adapter aux différents conflits comme la seconde guerre mondiale ou encore la guerre froide. On aura aussi la crise ukrainienne de 2014, qui représentait un choc d’un point de vue médiatique. À la fin, le chapitre établit une conclusion sur l’importance de communication. 

Le chapitre 10, lui, nous parlera des États-Unis et de la militarisation de la diplomatie publique. Ici, l’auteur parlera de la manière dont les États-Unis ont dû gérer leur crise, notamment l’attentat du 11 septembre 2001 qui avait plongé les gens dans le doute vis-à-vis de leur gouvernement. On voit que l’arrivée de la digitalisation permet au dirigeant de bien gérer tout ce qui se passe dans leur nation. Mais avec la digitalisation, il se prépare aux guerres cyber et d’autres menaces liées aux numériques. 

Le chapitre 11 aborde la hasbara à la guerre cognitive d’Israël. Ce chapitre abordera les premiers efforts d’Israël dans le domaine de la communication politique, ce qui comprendra l’explication de la manière de communiquer, propagande ou diplomatie publique. On verra aussi comment ils sont passés de la guerre psychologique à la guerre cognitive qui avait pour principal effet de traiter de leurs images.

En ce qui concerne le chapitre 12, qui est Le Japon et une prise de conscience récente des enjeux informationnels. Ce chapitre traitera de la manière dont est perçue la guerre de l’information par le Japon, et de leur manière d’utiliser l’information en temps de guerre. Il y a aussi dont le Japon a voulu dépasser les limites de leur communication avec la connectivité et les routes digitales. 

Pour le chapitre 13, la France et quelle stratégie de résilience face aux manipulations de l’information. Ici, on voit de quelle manière la France gère la croissance de cette circulation d’information, notamment avec une résilience collective qui est décrite. On retrouve aussi le cas de guerre froide durant laquelle la France était entre deux visions différentes avec différente information reçue. Pour conclure, on abordera notre ère actuelle avec les réseaux sociaux, comment sont diffusées les informations et manipuler. 

Partie 4 du livre, ils abordent les réponses scientifiques, juridiques et politiques

Le chapitre 14 aborde les enjeux de la réception, comment mesurer l’influence de la désinformation. Le chapitre traitera de l’arme de la fausse information utilisée notamment en temps de paix et du fait que ça traverse les frontières dans le monde entier. Il parlera de la propagation de discours radicalisés par exemple ou encore de la systématisation des attaques. Et il termine par l’analyse des vecteurs de ces fausses informations.

Le chapitre 15, quant à lui, parlera des menaces numériques en période électorale. Ici, l’auteur traite le danger ou les opportunités que représente la circulation d’information lors d’une campagne électorale. Il prend comme exemple les élections des présidents américain qui regorge de ce genre d’actions, on prendra aussi l’exemple de l’élection de 2017 qui aura été atteint par plusieurs problèmes liés à la cybersécurité. Pour conclure, il abordera les menaces que reçoivent les candidats lors de période d’élection. 

Pour le chapitre 16, on voit le panorama des mesures prises contre les manipulations de l’information. En premier lieu, l’auteur parle de la mobilisation de l’État qui a dû mettre en œuvre des mesures pour empêcher toute cette désinformation, surtout lors d’élection. Ensuite, on voit la sensibilisation de la population qui n’est pas forcément prête à ces mesures ou qui ignore le danger. Et pour finir, on a le partage d’informations avec l’internationale pour établir une véracité sur les informations reçues et envoyer. 

 

Le chapitre 17, parle de la régulation pour contrer les manipulations de l’information en ligne et de l’impossible consensus international. Pour commencer, on parlera de la manière de repérer et de neutraliser les acteurs malveillants qui diffusent et qui manipulent l’information. Une fois ce point traité, on a la manière dont sont régulés les contenus nocifs qui sont diffusés sur le web afin de piéger les utilisateurs. Et en conclusion, le chapitre parlera des limites rencontrées lors de la tentative de régulation. On a le fait que l’on ne peut pas tout de suite ou à l’avance savoir dans certain cas si une démarche est une tentative de manipulation. 

 

Citation verbatim

“La révolution de l’information induite par ces technologies a mené à la création d’un nouveau champ de confrontation”

“la diplomatie publique est le fruit de la communication d’un gouvernement à l’adresse d’un public étranger”

“la notion de manipulation de l’information ne fait l’objet d’aucun consensus et c’est la finalité d’un comportement”

“Peu importe au fond que nous ayons raison : tant que nos adversaires auront de meilleures histoires, ils gagneront.”

“Le fait que des mesures apparemment similaires soient prises dans des démocraties libérales et des autocraties en est la preuve. Pour que les premières maintiennent un équilibre sain entre sécurité et liberté, qui est au cœur du contrat social, et se préservent de la comparaison avec les régimes autoritaires, elles doivent adopter un principe directeur selon lequel l’État n’est pas et ne doit pas être la première ligne de défense contre les manipulations de l’information”

 

“il est évident pour tout le monde que, pour se défendre contre les manipulations de l’information, il faut faire travailler ensemble des services, voire des ministères différents”

Bio auteur (s)

Céline Marangé est docteure en science politique (Institut d’études politiques de Paris) et spécialiste des relations internationales et de la politique étrangère et de défense de la Russie. Ancienne fox fellow à Yale, elle a enseigné à Harvard et à Columbia avant de rejoindre l’IRSEM. Elle est consultante permanente au Centre d’analyse et de prévision stratégique du Quai d’Orsay.

Bio auteur (s)

Maud Quessard est directrice du domaine « Espace Euratlantique » à l’IRSEM, maître de conférences des universités, diplômée de Sciences Po Bordeaux et spécialiste de politique étrangère américaine. Elle a enseigné à l’université de Poitiers, à Sciences Po Paris et à l’Université Paris 2. Elle a été visiting fellow à l’Université de Harvard. Elle est l’auteur de Stratégies d’influence des États-Unis

Commentaires personnels

 

L’auteur nous donne une plongée captivante dans le sujet des guerres de l’information, démontrant brillamment l’impact crucial de l’information dans les conflits armés et la nécessité vitale d’une stratégie basée sur des informations précises. Les chapitres consacrés aux couches basses du cyberespace, à l’amplification sur les réseaux sociaux, et aux guerres de l’information dans des contextes autoritaires, montre une analyse approfondie des tactiques employées par des nations telles que la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran, et les monarchies du Golfe. Ils explorent également la gestion de l’information par des démocraties comme le Royaume-Uni, les États-Unis, Israël, le Japon, et la France, le livre offre une vision globale et éclairante des enjeux contemporains de la communication et de la résilience face à la manipulation de l’information. En conclusion, avec cet ouvrage, on réalise l’importance qu’avait, qu’à et qu’aura la circulation de l’information pour l’humanité.